À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.

23/04/2011

Écologie

Alain Accardo

Quasiment inconnu, sinon des spécialistes, jusqu’aux années 1970, le mot « écologie » est désormais dans toutes les bouches. Accommodé à toutes les sauces, il est devenu un véritable mot de passe censé attester le souci de préserver l’environnement naturel.

Bien évidemment, l’usage inflationniste du terme s’est accompagné de sa dévaluation sémantique, au point qu’aujourd’hui il n’évoque plus que la nécessité de modérer une exploitation devenue démentielle des ressources de la planète, et que même les plus grands pollueurs peuvent se décerner des brevets d’écologie, dès lors qu’ils promettent, non pas de mettre fin à leurs pratiques délétères, mais seulement de les « développer durablement », en les rendant plus « propres », c’est-à-dire en acceptant un minimum de réglementation.
On pourrait qualifier d’objectiviste l’acception actuellement dominante et médiatiquement consacrée du terme « écologie », en ce sens qu’elle concerne surtout le rapport que nous entretenons avec le monde nous entourant physiquement. Pour la résumer en quelques images, elle connote l’idée que quand on veut sauver la planète, il faut commencer par éteindre la lumière derrière soi, fermer le robinet pendant qu’on se brosse les dents, aller à son travail à vélo plutôt qu’en auto, accélérer en douceur le moteur de sa voiture, cesser de pulvériser des pesticides sur le pommier du jardin et veiller en toutes circonstances à émettre le moins de CO2 possible.
Loin de moi la tentation de sous-estimer si peu que ce soit ces pratiques de modération, d’abord parce qu’elles ne sont pas par elles-mêmes dépourvues d’une efficacité réelle lorsqu’elles se multiplient suffisamment. Ensuite parce que je vois dans ce changement volontariste de nos habitudes un premier effort pour « plier la machine », c’est-à-dire pour casser nos vieux automatismes et commencer à nous façonner en quelque sorte une nouvelle subjectivité personnelle. Car, on l’aura compris, une démarche véritablement écologique implique une conversion de tout l’être, ou, si l’on préfère, une révolution.
En effet, à quoi rimerait de nous battre pour garder « propres » notre air, notre eau, nos énergies et tout notre environnement, si c’était pour accepter de garder, individuellement et collectivement, une âme « sale » et intoxiquée, c’est-à-dire continuer à cultiver et transmettre à nos descendants les mêmes mentalités barbares qui, depuis pratiquement la sortie des cavernes, ont fait de notre espèce une engeance de prédateurs insatiables, à la fois un Prométhée et son propre vautour. C’est fondamentalement la même libido socialement transmise et encouragée, qui a régulièrement engendré une même entreprise furieuse de conquête, d’appropriation, de domination des hommes et d’exploitation des choses, dont les effets les plus désastreux faisaient croire aux sages des temps bibliques que le genre humain était intrinsèquement corrompu par un « péché originel ». Nous savons aujourd’hui que si péché il y a, il passe par l’intériorisation personnelle de logiques de concurrence sociale qui n’ont cessé d’ériger en institutions la loi de la jungle et le droit du plus fort, à la façon dont de nos jours les forces du marché capitaliste tendent à confisquer la planète entière au bénéfice des plus riches et transforment l’existence de chacun(e) en une course haletante à la propriété, à l’accumulation et au gaspillage, au mépris de l’humain et au détriment de la nature.
C’est là qu’est la véritable pollution, pas seulement celle par les résidus de métaux lourds ou par les chlorofluorocarbones, mais la souillure tenace introduite dès l’enfance dans les esprits et les cœurs par notre mode de vie même et notre éducation. Si donc l’écologie veut être autre chose qu’un label vendeur ou une concession politique hypocrite à l’air du temps, il lui faut s’affirmer clairement comme un projet de révolution totale, indissociablement politique, économique et culturelle. A défaut de quoi, au lieu de faire avancer la civilisation, elle ne sera jamais qu’une mascarade ou un vœu pieux.

 http://blog.agone.org/post/2011/04/21/Ecologie

Zone euro : l’heure de vérité

Après la Grèce et l'Irlande, le Portugal a fait appel à l'aide de la Zone euro (fond européen de stabilisation financière) et du FMI qui prendra à sa charge un tiers de l'aide octroyée, pour un montant de 75 à 80 milliards d'euros, sur une durée de 7,5 ans, avec un taux d’intérêt correspondant au coût du financement plus 2%.

Le véritable risque est celui de la contagion à l’Espagne. La véritable question est de savoir si la crise de la dette souveraine est réglée ou si elle s’approfondit.

La situation des pays de la zone de tempête : la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne

 La crise en Grèce est due à la dérive des finances publiques ; en Irlande à l’endettement privé et à sa conséquence l’implosion de la bulle immobilière et la faillite de son système bancaire qui a été nationalisé ; quant au Portugal la crise est due à l’endettement des entreprises.

A l'exception de la Grèce, ces pays souffrent d'une crise de la dette privée, comme le montre les chiffres suivants ( Source : C. Lapavitsas et alii, « The Eurozone between austerity and default », RMF Occasional Report, SOAS, Londres, septembre 2010) : en Grèce la dette publique (fin 2010) représente 144% du PIB et la dette totale ( dette publique, dette des entreprises financières et non financières et dette des ménages) 296% de ce dernier (fin 2009) ; en Irlande respectivement 78% et 490% et enfin au Portugal 86% et 479%.

Quant à l’Espagne, qui n’a pas fait appel à l’aide de la Zone euro, c’est le pays qui a été le plus touché par l‘implosion de la bulle immobilière et de la bulle de l‘endettement privé, car l’immobilier et le BTP constituaient le cœur de son économie. En effet la dette publique représente 66% du PIB et la dette totale 506% de ce dernier.

Pourquoi parler de crise de la dette souveraine ? Après la crise le secteur privé a réduit son endettement, ce qui a obligé les États à faire augmenter leurs dépenses publiques (afin de renflouer le système bancaire) et fait exploser le déficit budgétaire (l’Irlande et l’Espagne avaient des excédents budgétaires avant la crise).

La seule issue : la restructuration de la dette

Outre l’importance de l’endettement, ces pays sont dans une situation équivalente. Ils doivent à la fois diminuer leurs déficits budgétaires (condition essentielle des prêts qu’ils ont reçus) de manière drastique et mettre en oeuvre des réformes structurelles visant à améliorer leur compétitivité et à relancer la croissance.

Le problème c’est qu’en réduisant leurs déficits budgétaires, ils freinent la croissance et l’emploi et réduisent leurs recettes fiscales. Ils sont donc dans l’incapacité d’atteindre un objectif concerté de réduction de leurs déficits. C’est le piège mortel de la dette dans lequel était tombée l’Argentine en 2002.

L’importance de l’endettement privé, est la conséquence d’un déficit structurel de leurs balances courantes, qui traduit leur faible compétitivité. Comme ils ne peuvent procéder à une dévaluation nominale (baisse du taux de change), ils sont obligés d’avoir recours à une dévaluation réelle. Ils doivent réduirent leurs coûts de production dont les coûts salariaux, de 20 à 30%, afin de relancer la croissance.

Si on tient compte de l’endettement total, il est impossible à la fois de réduire leurs déficits budgétaires (de manière drastique) et de procéder à une dévaluation réelle.

La conclusion est simple : la Grèce, l’Irlande et le Portugal seront obligés de restructurer leurs dettes. Quant à l’Espagne, elle semble condamné à dix ans de déflation, ce qui parait difficilement supportable avec un taux de chômage de 20% et surtout de 46% pour les jeunes. Elle sera obligée de faire appel à l'aide internationale.

La crise de la dette souveraine est, en réalité, une crise de la dette bancaire

Commençons par une remarque technique. Le FESF est doté d'un capital théorique de 440 milliards d'euros. Mais il faut tenir compte du fait que la Grèce, l'Irlande, et le Portugal sont de facto en dehors du système de péréquation. En outre, comme tous les pays n'ont pas la note triple A (la meilleure). Il a fallu sur-garantir les titres européens (120%) et maintenir des réserves en cash. Il est donc doté effectivement d'un capital de 240 milliards d'euros (auquel il faut ajouter 250 milliards du FMI et 60 milliards de la Commission Européenne).

La principale lacune de ce fonds est qu'il a été établi uniquement en fonction des besoins de financement connus des États. Or la problématique des banques ne se résume pas aux risques d’insolvabilité des établissements de la périphérie de l’Europe. Les banques des pays du cœur de l’Europe sont aussi en péril, à l’image des Landesbanken allemandes (banques régionales). Elles détiennent, en effet, de la dette souveraine des pays périphériques. Elles sont très exposées à celle-ci au regard de leurs capitaux propres. Les banques allemandes ont ainsi une exposition totale de 521 milliards de dollars au PIIGS, les banques françaises de 491 milliards de dollars (si on tient compte des compagnies d’assurances).

La situation serait gérable si l’Espagne n’est pas emportée par la tempête. Son principal problème consiste à restructurer les Cajas (caisses d’épargne) qui ont été frappées de plein fouet par la crise de l’immobilier. Le gouvernement espagnol estime le coût de la restructuration à 20 milliards d’euros, alors que des estimations plus réalistes font état d’un montant se situant entre 50 et 90 milliards (Moody, Standard&Poor’s, Morgan Stanley). C’est pour cette raison que l’agence Moody a dégradé d’un cran sa note souveraine (en mars).

Si on tient compte de son endettement global (506% du PIB) et des contraintes économiques auxquelles, elle est soumise : diminution drastique du déficit budgétaire et dévaluation réelle. Il semble difficile (voir impossible) de restructurer le système bancaire espagnol sans faire appel à l’aide internationale.

Poussons le raisonnement plus loin. Admettons que l'Espagne fasse défaut sur sa dette et que la décote appliquée soit de 30%. Dans ce cas les banques allemandes (et françaises) seraient en faillite, si leurs gouvernements respectifs ne les renflouaient pas. La crise de la dette souveraine est, en réalité, une crise de la dette bancaire dont l'épicentre se trouve en Allemagne.

2000 milliards d'euros pour sauver l'Europe : 

Dans une remarquable étude (la dette des nations), Willem Buiter (chef économiste de CITI) part de l'idée que la restructuration de la dette de la Grèce, de l'Irlande et du Portugal est acquise et que l'Espagne fera appel à l'aide internationale. Il s'agit donc d'empêcher la restructuration de la dette espagnole.

Il propose donc de procéder à la fois à une restructuration de la dette publique et bancaire, en déterminant exactement quels établissements doivent être liquidés, et en s’assurant que les États et les banques auraient accès à des liquidités suffisantes. Il faudrait donc doter la Zone euro d’un fonds global de 2000 milliards d’euros, ce qui permettrait aussi de sécuriser la dette espagnole (sur 3 ans) ainsi que la dette d'autres pays (Italie, Belgique, France), en cas d'attaque spéculative ou de fuite des investisseurs.

En tenant compte des sommes disponibles, il n'y a que deux possibilités : soit, faire appel à des fonds souverains non européens, soit avoir recours à la BCE . La première solution n'est pas envisageable d'un point de vue politique, reste donc la seconde.

Plutôt que de monétiser systématiquement la dette publique comme le fait la FED en faisant augmenter la base monétaire ( et donc la masse monétaire), il propose que la BCE fasse augmenter son passif non monétaire : dépôts à terme, bons... (ce qui est équivalent d‘un point de vue économique), afin de dégager les liquidités lui permettant de financer un programme d'achat d'obligations. Dans ce cas on parlerait de « stérilisation sémantique » plutôt que de stérilisation effective (la BCE réduit son aide aux banques du montant de ces achats d’obligations souveraines).

La BCE refusera une telle stratégie, car elle n'est pas neutre fiscalement, elle suppose un soutien inconditionnel aux pays en difficultés.

Il y a une autre solution : transformer le FESF en une banque qui aurait un accès conditionnel aux facilités de la BCE. Elle pourrait ainsi lui faire des prêts et racheter les obligations qu'il émettrait (directement ou sur le marché secondaire). Cela permettrait, en outre, aux États de ne pas garantir l’ensemble de la dette (en fonction de leurs quotes-parts) mais uniquement les dettes émises par le FESF.

Outre le problème de l'aléa moral, cela suppose une révision fondamentale des traités. Mais y-a-t-il une autre solution ? Si ce n’est la dissolution de la Zone euro.

Dans l’état actuel des choses, la seule décision qui a été prise, consiste à doter effectivement d’un montant de 500 milliards d’euros, le Mécanisme Européen de Stabillité Financière (MESF), mécanisme permanent qui succédera au FESF à partir de 2013.

On peut donc en conclure que dans tous les cas l’Espagne fera défaut sur sa dette, ce qui provoquera une nouvelle crise financière et obligera les pays du cœur de l’Europe à renflouer leurs banques (essentiellement l’Allemagne).

L’Europe à la recherche d’un nouveau compromis politique :

Il nous reste toutefois à éclaircir une énigme : Pourquoi la Zone est-elle confrontée à une crise de la dette souveraine ? Alors qu’elle a une meilleure situation budgétaire que les États-Unis ou le Japon.

 En effet selon les travaux de Mundell (prix Nobel d'économie), une Union Économique et Monétaire (UEM) optimale doit avoir une politique monétaire mais aussi une politique budgétaire et fiscale communes. Autrement dit, les différences de productivité doivent être compensées, au moins en partie, par des transferts budgétaires.

L’ancien compromis politique supposait que les PIIGS pouvaient emprunter au même taux que l’Allemagne et que cette dernière bénéficiait, en contrepartie, d’une monnaie ayant un cours très inférieur à celui de leur ancienne monnaie. Le nouveau compromis politique supposerait qu’il y ait des transferts budgétaires des pays du cœur de l’Europe vers ceux de la périphérie afin que la Zone euro puissent fonctionner correctement.

En conclusion
, soit l’Europe se donne les moyens financiers, à court moyen terme, lui permettant de sortir de la crise de la dette souveraine et recherche à plus long terme un nouveau compromis politique (gouvernance économique et politique budgétaire et fiscale communes) ce qui suppose que le marché marche au même pas que la démocratie ; soit elle implosera avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer. L’avenir des États-Unis d’Europe n’a jamais été aussi incertain.

http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/zone-euro-l-heure-de-verite-92722

Governo corta nos apoios aos alunos com deficiências

Kátia Catulo

No próximo ano lectivo os alunos com necessidades especiais vão ter menos apoios nas escolas. As equipas dos Centros de Recursos para a Inclusão (CRI) que acompanham as crianças portadoras de deficiências nos agrupamentos escolares vão ficar reduzidas a um fisioterapeuta, dois terapeutas ocupacionais e da fala e um psicólogo. De foram ficam assistentes sociais, monitores e ainda os técnicos de psicomotricidade que asseguram outras necessidades que os estabelecimentos de ensino poderiam solicitar às instituições privadas (psicoterapia, musicoterapia ou outras terapêuticas que envolvem expressões artísticas).

São algumas das regras do novo modelo de financiamento para os CRI impostas pelo Ministério da Educação às instituições privadas, mas há outros cortes anunciados que podem comprometer a sobrevivência destes centros criados há três anos quando o governo decidiu retirar estas crianças das instituições e integrá-las nas escolas com os outros alunos.

"A tutela não se compromete a pagar os encargos obrigatórios como seguros e consultas de medicina do trabalho, segurança social ou subsídios de refeições e nem sequer definiu critérios para pagar as deslocações dos técnicos às escolas", critica João Dias, dirigente da Federação Portuguesa para a Deficiência Mental - Humanitas. Em causa estão também as indemnizações aos técnicos decorrentes dos contratos a prazo, interrompidos sempre que os projectos educativos são suspensos pelo ministério: "Esses custos passam igualmente a serem suportados pelas instituições."

Tudo isto são despesas que os responsáveis dos CRI garantem não ter condições para suportar, avisa Rogério Cação, da Federação de Cooperativas de Solidariedade Social (Fenacerci), dando o exemplo do CRI que dirige em Peniche: "Com a redução das equipas que prestam apoio às escolas terei de dispensar cinco técnicos. Fazendo uma média de anos de trabalho que deram à casa, que são sete, e de salários que rondam os mil euros, terei de pagar cerca de 40 mil euros a estes funcionários. Tendo em conta que já tenho um défice de seis mil euros do ano anterior, diria que o centro não é governável."

E tal como o centro de Peniche tem de reavaliar as suas condições, os outros 74 centros que prestam actualmente apoio às escolas terão de fazer o mesmo. "Só no final deste mês, após terminar o prazo de candidaturas, é que vamos ver o verdadeiro impacto destes cortes. Será esse o momento para saber quais os centros que vão desistir por incapacidade financeira", alerta o dirigente da Humanitas.

Isabel Cottinelli Telmo, presidente da Federação Portuguesa de Autismo, não espera pelo fim deste prazo para deixar o aviso: "Se os encargos com a segurança social, subsídios de refeições e outros custos não forem suportados pelo Estado, não temos alternativa senão suspender o apoio, que prestamos a cerca de 120 crianças de escolas na área de Lisboa e Setúbal."

Tão grave quanto os encargos que "deixam de ser da responsabilidade da tutela", é a redução do "leque de profissionais especializados" que já não fazem parte das equipas que prestam apoio a estas crianças, esclarece João Dias. "No caso das instituições federadas na Humanitas, a eliminação das assistentes sociais das suas equipas implica deixar de apoiar as famílias na busca de soluções para os alunos que estão na transição para a vida activa."

O que está em causa - defende Rogério Cação - é uma posição "inequívoca" que a tutela terá de tomar: "O governo tem de clarificar se quer ou não continuar com estas parcerias e não pode pensar que está a fazer um favor a quem presta este tipo de apoios. Os CRI prestam um serviço público e, como tal, todos os seus custos devem ser pagos pelo Estado", remata o dirigente da Fenacerci. 

http://www.ionline.pt/conteudo/118951-governo-corta-nos-apoios-aos-alunos-com-deficiencias

Sindicato fala em pressões sobre trabalhadores por causa de greve

O Sindicato dos Trabalhadores do Comércio diz que há pressões sobre funcionários do Continente e do Pingo Doce para que estes aceitem trabalhar no feriado de 1 de Maio. 

O Sindicato dos Trabalhadores do Comércio revelou a existência de pressões sobre os trabalhadores do sector na sequência do pré-aviso referente a uma greve marcada para 1 de Maio.
Em declarações à TSF, um dirigente deste sindicato explicou que estas pressões estão a fazer-se sentir sobre funcionários dos grupos Sonae e Jerónimo Martins.
«As chefias estão a chamar os trabalhadores individualmente para fazendo-lhes ver e a pressionar que têm de trabalhar por senão são objecto de processos disciplinares e de castigo», afirmou Jorge Pinto.
Este sindicalista disse mesmo que nas lojas do Continente, pertencentes ao grupo Sonae, os trabalhadores estão mesmo a ser convidados a assinar um documento em que dizem estar de acordo a trabalhar neste feriado.
«No Pingo Doce, a pressão é doutro tipo: é reunir com os trabalhadores a dizer que têm de trabalhar senão são objecto de processos disciplinares e faltas injustificadas e que isso vai penalizá-los na apreciação que fazem no seu trabalho», disse.
Este sindicato entregou um pré-aviso de greve para este dia na quarta-feira para garantir que estes funcionários não trabalhassem no Dia do Trabalhador, um direito que está consagrado há vários anos.
Na base da convocação deste greve está uma alegada reunião entre a Associação Portuguesa de Empresas de Distribuição e os patrões dos supermercados e hipermercados, onde focou decidido que estas superfícies abririam no Dia do Trabalhador.


http://www.tsf.pt/PaginaInicial/Vida/Interior.aspx?content_id=1836624&page=-1

Acquis sociaux : la curée

Patrick MIGNARD

Rien n’est négligeable pour les gestionnaires du capital afin de détruire, dans son intérêt, tous les acquis des luttes passées. Les plus bas instincts sont flattés pour montrer du doigt celles et ceux qui se battent pour sauvegarder les acquis de leurs prédécesseurs, entraîner des réflexes de jalousie et ainsi dresser les uns contre les autres les citoyens.
Les médias serviles sont bien évidemment mis à contribution pour jeter le doute et verser de l’huile sur le feu des polémiques stériles et au grand bénéfice du Capital qui une fois encore « tire les marrons du feu ».
ACQUIS SOCIAUX ET PRIVILEGES
L’amalgame est facile et permet de semer la zizanie et la discorde entre salariés.
Précisons de quoi il s’agit exactement :
Les acquis sociaux – ce sont des conquêtes – obtenues par la lutte - dans la perspective d’un progrès social. Les conquêtes sociales n’ayant pas été toutes faites, au cours de l’Histoire, de manière homogène dans les différentes catégories socio professionnelles, certaines d’entre elles ont bénéficié à certaines catégories, d’autres à d’autres,… entraînant des différences. Ces acquis se sont intégrés à la rémunération et aux conditions de travail,… constituant une amélioration de la condition des salariés.
Les privilèges – ce sont des situations acquises et fondées sur l’inégalité sociale. Ce n’est pas un hasard si une des principales revendications de la Bourgeoisie quand elle prend le pouvoir est « d’abolir les privilèges » (la nuit du 4 août 1789). Privilèges qui fondaient le pouvoir le l’aristocratie.
Résumons nous : ce qui fait la différence entre ces deux notions ce sont l’origine et la finalité. Dans le cas des acquis sociaux il s’agit de mouvements sociaux qui agissent dans la perspective d’un progrès social. Dans le cas des privilèges il s’agit d’une attitude qui fonde l’inégalité sociale… souvent liée au pouvoir.
Il est vrai qu’à rester à un niveau superficiel de l’analyse, la confusion peut s’installer entre ces deux notions. Et c’est de cette confusion que profitent les gestionnaires – économiques et politiques – du Capital pour détruire l’ensemble des conquêtes sociales acquises depuis plus d’un siècle. En période de crise économique et d’affaiblissement de la combativité des salariés,… ils passent à l’offensive. Aujourd’hui ils s’attaquent aux avantages sociaux des salariés de industries électriques et gazières… statut issu de la loi de nationalisation de ces industries de 1946… après avoir détruit ceux des cheminots et aboli en partie le statut de la fonction publique..
TOUJOURS PLUS BAS
C’est en incitant à la jalousie entre salariés que les gestionnaires du capital et leurs politiciens complices entendent définitivement faire régner leur ordre économique et antisocial.
Les acquis sociaux ont été chèrement payés par les salariés et accordés par un Capital qui voulait, et pouvait, se payer la paix sociale en accordant ce qui était pour lui des miettes des richesses produites dont il s’accaparait. Tant qu’il a pu payer, il a accordé des avantages en termes de salaires, de congés et autres aménagement divers… Aplanissant par là même les conflits sociaux et intégrant toujours plus les salariés dans un système qui pouvait satisfaire certaines de leurs revendications.
La mondialisation marchande, à partir des années 70 du siècle précédent a redistribué complètement les cartes des rapports de forces entre salariés et leurs employeurs. La mondialisation de tous les marchés, y compris celui-ci de la force de travail, a placé les salariés des pays développés - ceux là même qui avaient largement bénéficié des acquis sociaux - en situation de faiblesse. N’étant plus indispensables dans un contexte d’hyper mécanisation et de recours possible à une force de travail beaucoup moins chère, les rapports de force entre salariés et propriétairse du Capital, se sont inversés. Les syndicats, instrument de lutte des salariés, ont commencé à perdre de leur vigueur face à un Capital s’affranchissant toujours plus des limites des règles de « droit national » et pouvant jouer sur tout le clavier économique et social offert par la mondialisation de sa valorisation.
Après avoir verrouillé les principales revendications, l’Etat s’attaque désormais aux acquis sociaux. L’entreprise est délicate car ils touche là au cœur de ce qu’a été la culture ouvrière pendant prés d’un siècle. Il y a pour cela deux méthodes : l’anglo saxonne (Reagan/Tatcher), très brutale et expéditive…et celle utilisée dans les autres pays européens jouant sur l’affaiblissement progressif des mouvements sociaux et le dépérissement de ce qui constituait la classe ouvrière. C’est la situation que nous vivons depuis plusieurs années.
Les acquis sociaux sont alors qualifiés de « statuts spéciaux » voire « privilèges corporatistes ». Les salariés concernés sont montrés du doigt, considérés comme des parasites,… sommés de s’expliquer ! Les médias et autres écrivassiers officiels jettent de l’huile sur le feu dénoncent et stigmatisent. L’abolition de ces acquis est qualifiée de « mesure naturelle, juste et équitable »… Ben voyons ! Les autres salariés sont pris à témoins, « caressés dans le sens du poil »,… par des personnages qui sont eux d’authentiques parasites politiques.
Salaires, congés, retraites, protection sociale, tarifs, service public… Tout y passe…. Et cela au nom de l’ « égalité »… On croit rêver ! Depuis les prêches de l’Eglise en faveur de la Fraternité, on n’avait pas vu plus grande escroquerie !
Le sens des « réformes libérales » se fait toujours vers le bas,… jamais vers le haut.
L’élimination des acquis sociaux est un gigantesque retour en arrière, aux premières années du capitalisme au 19e siècle. Le Capitalisme se dépouille des oripeaux d’un pseudo humanisme qui lui avait été imposés par celles et ceux qu’il exploite. Même le Code du Travail ne trouve pas grâce auprès de ces liquidateurs.
UNE LIQUIDATION PROGRAMMEE
Celles et ceux qui croyaient que les acquis sociaux étaient une victoire définitive des salariés peuvent « manger leur chapeau ». Rien n’est jamais définitivement acquis dans l’Histoire… et la liquidation a commencé sous la Gauche,… après 1984.
La « gauche » d’ailleurs, reste particulièrement discrète sur ce sujet. N’ayant pas le courage de poser le problème, comme le font les conservateurs au pouvoir, les socio-libéraux attendent patiemment que les hommes – de droite - actuellement au pouvoir usent leur crédibilité sur ces « réformes » pour ensuite pouvoir en profiter durant les prochaines campagnes électorales,… tout en demeurant particulièrement flous sur la suite… et pour cause ! Elle profite simplement du mécontentement populaire… Le service minimum !
Quand on entend le discours des gestionnaires du capital – quelle que soit leur couleur politique - faire l’amalgame entre privilèges et acquis sociaux, afin d’éradiquer les seconds au nom d’une confusion avec les premiers, et cela sur fond d’un soucis d’ « égalité sociale »,… on a le droit d’être des plus sceptiques.
Nous faisons aujourd’hui l’expérience que le Capital ne s’encombre d’aucune valeur, aucune morale, aucune éthique. Plus le discours est outrancier et mensonger,… mieux il passe !
Enfin, et on atteint là le comble du paradoxe : ce sont justement celles et ceux qui bénéficient le plus de situations privilégiées – acteurs économiques et politiciens – qui oeuvrent pour la destruction des acquis sociaux de celles et ceux qui créent la richesse.
Hurler avec les loups qui s’en prennent aux acquis sociaux, quels qu’ils soient, c’est se rendre complice de la récession sociale qui nous entraîne aujourd’hui à la catastrophe. Aujourd’hui ce sont les autres, demain ce sera nous. Soyons solidaires, leur cause est aussi la notre. C’est tous ensemble que nous perdrons, ou gagnerons, ce qui a été si difficile à nos prédécesseurs de conquérir.

http://www.legrandsoir.info/Acquis-sociaux-la-curee.html

Control del pensamiento: Los hermanos Koch indican a miles de sus empleados cómo deben votar

La revista The Nation reveló que Koch Industries envió una carta a la mayoría de sus 50.000 empleados la víspera de las elecciones de noviembre en la que les indicaban a quién debían votar y les advertían sobre las graves repercusiones en caso de que votaran de otro modo. A consecuencia del dictamen del año pasado en el caso de Citizens United contra la Comisión Electoral Federal, Koch Industries y otras corporaciones tienen ahora derecho legal a presionar a sus trabajadores para que adopten su postura política. Koch Industries está dirigida por los hermanos multimillonarios Charles y David Koch, que han ayudado a financiar el movimiento de derecha Tea Party y otras decenas de iniciativas de derecha, entre ellas los recientes ataques contra empleados y sindicatos del sector público que se están llevando a cabo en muchos estados.

Entrevista completa en inglés: http://www.democracynow.org/2011/4/21/thought_control_right_wing_koch_brothers

http://www.rebelion.org/noticia.php?id=126988

Ocho propuestas urgentes para otra Europa

Éric Toussaint

Traducido para Rebelión por Jorge Aldao y Caty R.

La crisis sacude a la Unión Europea hasta los cimientos. Para varios países la soga de la deuda pública se cierra sobre ellos y están asfixiados por los mercados financieros. Con la complicidad activa de los gobiernos, de la Comisión Europea, del Banco Central Europeo y del FMI, las instituciones financieras responsables de la crisis se enriquecen y especulan sobre las deudas de los Estados. La patronal aprovecha la situación para lanzar una ofensiva brutal contra una serie de derechos económicos y sociales de la mayoría de la población. La reducción de los déficit públicos no debe hacerse reduciendo los gastos sociales públicos, sino aumentando los impuestos, luchando contra el gran fraude fiscal y gravando más el capital, las transacciones financieras, el patrimonio y las rentas de los más ricos. Para reducir el déficit, también es necesario reducir drásticamente los gastos de armamento, así como otros gastos socialmente inútiles y peligrosos para el medio ambiente. En cambio es fundamental aumentar los gastos sociales, especialmente para amortiguar los efectos de la depresión económica. Pero más allá hay que considerar esta crisis como una posibilidad de romper con la lógica capitalista y realizar un cambio radical de sociedad. La nueva lógica que hay que construir deberá romper con el productivismo, incluir la cuestión ecológica, erradicar las diversas formas de opresión [racial, patriarcal, etc.] y promover los bienes comunes.
Para eso es necesario construir un frente anticrisis, tanto a escala europea como localmente, con el fin de agrupar las energías para crear una relación de fuerza favorable a la puesta en práctica de soluciones radicales centradas en la justicia social y climática. Desde agosto de 2010 el CADTM ha formulado ocho propuestas relativas a la actual crisis europea (1). El elemento central es la necesidad de proceder a la anulación de la parte ilegal de la deuda pública. Para ello, el CADTM recomienda la realización de una auditoría de la deuda pública efectuada bajo control ciudadano. En determinadas circunstancias dicha auditoría deberá combinarse con la suspensión unilateral y soberana del reembolso de la deuda pública. El objetivo de la auditoría es llegar a la anulación/repudio de la parte ilegal de la deuda pública y a una fuerte reducción del resto de la deuda.
La reducción drástica de la deuda pública es una condición necesaria pero insuficiente para sacar a los países de la Unión Europea de la crisis. Hay que completarla con toda una serie de medidas de gran amplitud en diferentes ámbitos.
1. Realizar una auditoría de la deuda pública con el fin de anular la parte ilegal.
Una parte importante de la deuda pública de los Estados de la Unión Europea es ilegal porque es el resultado de una política deliberada de gobiernos que decidieron privilegiar sistemáticamente a una clase social, la clase capitalista, y a otros sectores favorecidos, en detrimento del resto de la sociedad. La rebaja de impuestos sobre las rentas altas de las personas físicas, sobre sus patrimonios y sobre los beneficios de las empresas privadas, han llevado a los poderes públicos a incrementar la deuda pública con el fin de cubrir el agujero producido por esa rebaja. Así, dichos poderes públicos han aumentado fuertemente la carga impositiva sobre los hogares modestos que constituyen la mayoría de la población. A eso hay que añadir, desde 2007-2008, el rescate de las instituciones financieras privadas, responsables de la crisis, que ha costado muy caro a las finanzas públicas y ha hecho estallar la deuda pública. La disminución de los ingresos provocada por la crisis que han causado las instituciones financieras privadas, una vez más se ha tenido que cubrir con préstamos masivos. Ese marco general señala claramente la ilegalidad de una parte importante de las deudas públicas. A eso se añade, en cierto número de países sometidos al chantaje de los mercados financieros, otras fuentes evidentes de ilegalidad. Las nuevas deudas contraídas a partir de 2008 se han asumido en un contexto en el que los banqueros [y otras instituciones financieras privadas] utilizan el dinero conseguido de los bancos centrales a tipos de interés bajos para especular y obligar a los poderes públicos a aumentar las remuneraciones que éstos tienen que reembolsar. Además en países como Grecia, Hungría, Letonia, Rumania o irlanda, los préstamos concedidos por el FMI se han combinado con condiciones que constituyen una violación de los derechos económicos y sociales de las poblaciones. Con el agravante de que esas condiciones, una vez más, favorecen a los banqueros y a las demás instituciones financieras. También por estas razones son ilegales. Finalmente, en algunos casos se ha hecho burla de la voluntad popular: por ejemplo, mientras que en febrero de 2011 una amplia mayoría de los irlandeses votó contra los partidos que hicieron regalos a los bancos y aceptaron las condiciones impuestas por la Comisión Europea y el FMI, la nueva coalición gubernamental continúa grosso modo la misma política que sus predecesores. Más generalmente, en algunos países se asiste a la marginación del poder legislativo en beneficio de una política de hechos consumados impuesta por el poder ejecutivo que pasa los acuerdos con la Comisión Europea y el FMI. A continuación el poder ejecutivo presenta al Parlamento ese acuerdo «lo tomas o lo dejas», que llega incluso a organizar un debate sin votación en asuntos de primer orden. La tendencia del poder ejecutivo a transformar el órgano legislativo en una oficina de registro se refuerza.
En ese inquietante contexto, sabiendo que antes o después una serie de Estados se enfrentará al riesgo concreto de la imposibilidad de pagar por falta de liquidez y que el reembolso de una deuda ilegal es inaceptable por principios, conviene pronunciarse claramente por la anulación de las deudas ilegales. Anulación cuyo coste debe recaer sobre los culpables de la crisis, a saber, las instituciones financieras privadas.
Para los países como Grecia, Irlanda, Portugal o los países de Europa del Este [y los de fuera de la Unión Europea, como Islandia], es decir, los países que están sometidos al chantaje de los especuladores, del FMI y de otros organismos como la Comisión Europea, conviene recurrir a una moratoria unilateral del reembolso de la deuda pública. Esta propuesta se hace popular en los países más afectados por la crisis. A finales de noviembre de 2010 en Dublín, en una encuesta de opinión realizada por teléfono a cerca de 500 personas, el 57% de los irlandeses preguntados se pronunció a favor de la suspensión del pago de la deuda [«default» en inglés] más que por la ayuda de emergencia del FMI y Bruselas. «Default ! say the people» [el pueblo por la suspensión del pago] titulaba el Sunday Independent, principal diario de la isla. Según el CADTM, ese tipo de moratoria unilateral debe unirse a la realización de una auditoría de los préstamos públicos [con participación ciudadana]. La auditoría debe permitir que se aporten al gobierno y a la opinión pública las pruebas y los argumentos necesarios para la anulación/repudio de la parte de la deuda identificada como ilegal. El derecho internacional y el derecho interno de los países ofrecen una base legal para ese tipo de acción soberana unilateral de anulación/repudio.
A los países que recurran a la suspensión del pago, con la experiencia sobre la cuestión de la deuda de los países del sur, el CADTM pone en guardia con respecto a una medida insuficiente, una simple suspensión del reembolso de la deuda, que puede revelarse contraproducente. Hay que hacer la moratoria sin añadido de intereses de demora sobre las sumas no reembolsadas.
En otros países como Francia, Gran Bretaña o Alemania, no es imperativo decretar una moratoria unilateral durante la realización de la auditoría. Pero también debe llevarse a cabo allí con el fin de determinar la amplitud de la anulación/repudio a la que habrá que proceder. En caso de deterioro de la coyuntura internacional la suspensión del pago pueden llegar a ser necesaria incluso para los países que se creen a salvo del chantaje de los prestamistas privados.
La participación ciudadana es la condición imperativa para garantizar la objetividad y la transparencia de la auditoría. Esta comisión de auditoría deberá estar compuesta especialmente por los diferentes órganos del Estado afectados, así como por auditores expertos de las finanzas públicas, economistas, juristas, constitucionalistas, representantes de los movimientos sociales… y permitirá determinar las distintas responsabilidades en el proceso de endeudamiento y exigir que los responsables, tanto nacionales como internacionales, rindan cuentas a la justicia. En caso de hostilidad de un gobierno con respecto a la auditoría, será necesario constituir una comisión ciudadana de auditoría sin participación gubernamental
En cualquier caso es legítimo que las instituciones privadas y las personas físicas de altas rentas que poseen los títulos de esas deudas asuman el coste de la anulación de deudas soberanas ilegales, ya que son ampliamente responsables de la crisis de la cual, por añadidura, se beneficiaron largamente. El hecho de que deban asumir el coste de la anulación no es más que una justa vuelta hacia una mayor justicia social. Es importante elaborar un registro de los propietarios de títulos con el fin de indemnizar a los ciudadanos y ciudadanas con rentas bajas y medias que haya entre ellos.
Si la auditoría demuestra la existencia de delitos relacionados con el endeudamiento ilegal, hay que condenar firmemente a sus autores a pagar las reparaciones y no permitir que se libren de las penas de cárcel en función de la gravedad de sus actos. Hay que exigir justicia contra las autoridades que pusieron en marcha los préstamos ilegales.
En cuanto a las deudas que no están afectadas de ilegalidad, convendría imponer un esfuerzo a los acreedores en términos de reducción del stock y de los tipos de interés, así como una ampliación del período de reembolso. También seria conveniente efectuar una discriminación positiva a favor de los pequeños propietarios de títulos de la deuda pública que convendría reembolsar normalmente. Por otra parte, el montante de la parte del presupuesto del Estado destinado al reembolso de la deuda deberá limitarse en función de la situación de la economía, de la capacidad de reembolso de los poderes públicos y del carácter irreducible de los gastos sociales. Hay que inspirarse en lo que hizo Alemania tras la Segunda Guerra Mundial. El Acuerdo de Londres de 1953 sobre la deuda alemana, que consistía, en particular, en reducir el 62% del stock de la deuda, estipulaba que la relación entre el servicio de la deuda y los ingresos de las exportaciones no debía sobrepasar el 5% (2). Se podría definir una ratio de este tipo: la suma asignada al reembolso de la deuda no puede exceder el 5% de los ingresos del Estado. También hay que adoptar un marco legal para evitar que se repita la crisis que comenzó en 2007-2008: prohibición de socializar las deudas privadas, obligación de organizar una auditoría permanente de la política de endeudamiento público con participación ciudadana, imprescriptibilidad de los delitos relacionados con el endeudamiento ilegal, nulidad de las deudas ilegales…
2. Detener los planes de austeridad, son injustos y profundizan la crisis.
De acuerdo con las exigencias del FMI, los gobiernos de los países europeos han optado por imponer a sus pueblos políticas de estricta austeridad, con claros recortes en el gasto público: jubilaciones en la función pública, congelación e incluso rebaja de los salarios de los funcionarios, reducción del acceso a algunos servicios públicos vitales y de protección social, retraso de la edad de jubilación. A la inversa las empresas públicas reclaman –y obtienen- un aumento de sus tarifas mientras que el coste del acceso a la sanidad y la educación también se revisa al alza. Crece el recurso a la subida de impuestos indirectos particularmente injustos, en especial el IVA. Las empresas públicas del sector competente se privatizan masivamente. Las políticas de austeridad que se ponen en práctica se están empujando a un nivel nunca visto desde la Segunda Guerra Mundial. De esta forma los efectos de la crisis se duplican por los presuntos remedios que se dirigen sobre todo a proteger los intereses de los propietarios de capitales. En resumen, ¡los banqueros beben, los pueblos pagan!
Pero los pueblos cada vez toleran menos la injusticia de esas reformas caracterizadas por una amplia regresión social. En términos relativos son los trabajadores, los parados y las familias más modestas quienes más tienen que contribuir para que los Estados continúen engordando a los acreedores. Y entre las poblaciones más afectadas las mujeres ocupan el primer puesto, ya que la actual organización de la economía y la sociedad patriarcal hace que caigan sobre ellas los desastrosos efectos de la precariedad, del trabajo parcial y mal pagado. Afectadas directamente por la degradación de los servicios sociales públicos, ellas pagan un precio muy alto. La lucha para imponer otra lógica es indisociable de la lucha por el respeto total de los derechos de las mujeres.
3. Instaurar una verdadera justicia fiscal europea y una justa redistribución de la riqueza. Prohibir las transacciones con los paraísos judiciales y fiscales. Luchar contra el fraude fiscal masivo de las grandes empresas y de los más ricos.
Desde 1980 no han dejado de bajar los impuestos directos sobre las rentas más elevadas y las grandes empresas. Así en la Unión Europea, de 2000 a 2008, las tasas superiores del impuesto sobre la renta y el impuesto de sociedades bajaron respectivamente 7 y 8,5 puntos. Esos cientos de miles de millones de euros de regalos fiscales se orientaron esencialmente hacia la especulación y la acumulación de riquezas por parte de los más ricos.
Hay que diseñar una reforma profunda de la fiscalidad con el objetivo de la justicia social [reducir al mismo tiempo las rentas y el patrimonio de los más ricos para aumentar los de la mayoría de la población] armonizándola en el plano europeo con el fin de impedir el dumping fiscal (3). Se trata de aumentar los ingresos públicos, especialmente por medio del impuesto progresivo sobre la renta de las personas físicas más ricas [la tasa marginal sobre el tramo más elevado de renta debe llevarse al 90% (4)], el impuesto sobre el patrimonio a partir de cierto montante y el impuesto de sociedades. Este aumento de los ingresos debe ir parejo con una rápida rebaja del precio del acceso a los bienes y servicios de primera necesidad [alimentos básicos, agua, electricidad, calefacción, transporte público, material escolar…] especialmente por una reducción fuerte y concreta del IVA de dichos bienes y servicios vitales. Se trata también de adoptar una política fiscal que favorezca la protección del medio ambiente gravando de forma disuasiva a las industrias contaminantes.
La Unión Europea debe adoptar una tasa sobre las transacciones financieras, especialmente sobre los mercados de intercambios, con el fin de aumentar los ingresos de los poderes públicos.
Los diferentes G20, a pesar de sus declaraciones de intenciones, en realidad se han negado a atacar a los paraísos judiciales y fiscales. Una medida sencilla para luchar contra los paraísos fiscales [que todos los años hacen perder a los países del norte, y también a los del sur, recursos vitales para el desarrollo de las poblaciones], consiste para un Parlamento en prohibir a todas las personas físicas y a todas las empresas presentes en su territorio realizar cualquier transacción que pase por los paraísos fiscales, bajo pena de una multa de un importe equivalente. Además hay que erradicar esos agujeros negros de las finanzas, de tráficos criminales, de corrupción y de delincuencia de cuello blanco.
El fraude fiscal priva a la colectividad de medios considerables y actúa contra el empleo. Los medios públicos consecuentes deben ponerse al servicio de las finanzas para luchar eficazmente contra ese fraude. Los resultados deben hacerse públicos y sancionar severamente a los culpables.
4. Poner en orden los mercados financieros, en especial por la creación de un registro de los propietarios de títulos, por la prohibición de las ventas al descubierto y la especulación en una serie de sectores. Crear una agencia pública europea de calificación.
La especulación a escala mundial representa varias veces el total de las riquezas producidas en el planeta. Los sofisticados montajes de la mecánica financiera la vuelven totalmente incontrolable. Los engranajes que suscita alteran la estructura de la economía real. La opacidad sobre las transacciones financieras es la norma. Para gravar a los acreedores en el origen, es necesario identificarlos. La dictadura de los mercados financieros debe acabar y se debe prohibir la especulación en toda una serie de sectores. Es conveniente prohibir la especulación con los títulos de la deuda pública, con las divisas y con los alimentos (5). También se deben prohibir las ventas al descubierto (6) y los Credit Default Swaps se deben regular estrictamente. Hay que cerrar los mercados de contratación directa de productos derivados, que son verdaderos agujeros negros que escapan a toda reglamentación y vigilancia.
El sector de las agencias de calificación también debe reformarse y enmarcarse estrictamente. Lejos de una herramienta de evaluación científica objetiva, esas agencias son, estructuralmente, partes interesadas de la globalización neoliberal y en varias ocasiones han desencadenado repeticiones de catástrofes sociales. En efecto, la rebaja de la nota de un país implica una subida de los tipos de interés sobre los préstamos que se le han concedido. En consecuencia la situación económica del país en cuestión se deteriora todavía más. El comportamiento borreguil de los especuladores multiplica las dificultades encontradas que pesarán todavía más duramente sobre las poblaciones. La marcada sumisión de las agencias de calificación a los medios financieros estadounidenses las convierte en actores principales a nivel internacional, y su responsabilidad en el desencadenamiento y la evolución de la crisis no ha sido suficientemente aclarada por los medios de comunicación. La estabilidad económica de los países europeos se ha dejado en manos de esas agencias de calificación, sin protección, sin medios serios de control por parte de los poderes públicos. Es imprescindible la creación de una agencia pública de calificación para escapar de este callejón sin salida.
5. Transferir los bancos al sector público bajo control ciudadano.
Tras decenios de desviaciones financieras y privatizaciones ya es hora de pasar el sector crediticio al dominio público. Los Estados deben recuperar su capacidad de controlar y orientar la actividad económica y financiera. También deben contar con instrumentos para realizar inversiones y financiar el gasto público reduciendo al mínimo el endeudamiento con instituciones financieras privadas y/o extranjeras. Hay que expropiar los bancos, sin indemnización, y transferirlos al sector público bajo control ciudadano.
En algunos casos, la expropiación de los bancos privados puede representar un coste para el Estado debido a las deudas puedan haber acumulado. El coste en cuestión debe recuperarse del patrimonio general de los grandes accionistas. En efecto, las empresas privadas que son accionistas de los bancos y que los llevaron al abismo mientras obtenían jugosos beneficios, son propietarias de una parte de su patrimonio en otros sectores de la economía. Debe hacerse, pues, una punción en el patrimonio general de los accionistas. Se trata de evitar al máximo la socialización de las pérdidas. El ejemplo irlandés es emblemático. La forma en que se efectuó la nacionalización del Allied Bank irlandés es inaceptable. Hay que aprender de eso.
6. Socializar las numerosas empresas y servicios privatizados desde 1980.
Una característica de los últimos treinta años ha sido la privatización de muchas empresas y servicios públicos. Desde los bancos al sector industrial pasando por correos, las telecomunicaciones, la energía y el transporte, los gobiernos han entregado al sector privado gran parte de la economía, perdiendo al mismo tiempo toda la capacidad de regularla. Esos bienes públicos, procedentes del trabajo colectivo, deben volver al sector público. Se trata de crear nuevas empresas públicas y adaptar los servicios públicos según las necesidades de la población para responder, en particular, a la problemática del cambio climático, por ejemplo con la creación de un servicio público de aislamiento térmico de las viviendas.
7. Reducir drásticamente las horas de trabajo para crear empleos y aumentar los salarios y las pensiones.
Distribuir de otra forma la riqueza es la mejor respuesta a la crisis. La parte de la riqueza creada destinada a los trabajadores se ha reducido considerablemente desde hace varios decenios mientras los acreedores y las empresas han aumentado sus beneficios para dedicarlos la especulación. El aumento de los salarios no sólo permite que las personas vivan con dignidad, sino que también fortalece los medios utilizados para financiar la protección social y las pensiones.
Al reducir el tiempo de trabajo sin menguar los salarios y creando empleos, se mejora la calidad de vida de los trabajadores y se proporciona empleo a aquéllos que lo buscan. La reducción radical del tiempo de trabajo también ofrece la oportunidad de practicar un ritmo de vida diferente, una forma diferente de vivir en sociedad alejándonos del consumismo. El tiempo ganado para el ocio permitirá una mayor participación activa de las personas en la vida política, en el fortalecimiento de la solidaridad, en actividades de voluntariado y en la creatividad cultural.

8. Refundar democráticamente otra Unión Europea basada en la solidaridad.
Varias disposiciones de los tratados que rigen la Unión Europea, la eurozona y el BCE deben derogarse. Por ejemplo, es necesario eliminar los artículos 63 y 125 del Tratado de Lisboa, que prohíben cualquier control de los movimientos de capitales y cualquier ayuda a un Estado en dificultades. También hay que abandonar el Pacto de Estabilidad y Crecimiento. Y más allá, es necesario sustituir los tratados actuales por otros nuevos en el marco de un genuino proceso constituyente democrático para alcanzar un pacto de solidaridad de los pueblos a favor del empleo y la ecología.
Se debe revisar por completo la política monetaria así como la normativa y las prácticas del Banco Central Europeo. La incapacidad del poder político de obligar al BCE a emitir dinero es un obstáculo muy grave. Con la creación del BCE como entidad por encima de los gobiernos y de los pueblos, la UE tomó una decisión desastrosa, la del someter a los seres humanos a las finanzas y no a la inversa.
Mientras que muchos movimientos sociales denunciaron los rígidos y profundamente inadecuados estatutos, el BCE se ha visto obligado a cambiar de opinión en lo más álgido de la crisis modificando con urgencia el papel que le había sido asignado. Por desgracia el BCE accedió a hacerlo por razones equivocadas: no porque se tuvieran en cuenta los intereses de los pueblos, sino para preservar los de los acreedores. Es la prueba evidente de que hay que barajar y repartir las cartas de nuevo: El BCE debe tener el poder de financiar directamente a los Estados que desean lograr los objetivos sociales y medioambientales que integran perfectamente las necesidades básicas de la población.
En la actualidad, actividades económicas muy diferentes, como la inversión en la construcción de un hospital o un proyecto puramente especulativo, se financian de manera similar. El poder político debe, al menos plantearse, imponer costes muy diferentes a unos y otros: los bajos tipos de interés se deben reservar para inversiones socialmente justas y ambientalmente sostenibles, mientras que las tasas muy altas, incluso prohibitivas cuando la situación lo exige, deben aplicarse a las operaciones de tipo especulativo siendo también deseable que pura y simplemente se prohíban en ciertos sectores [véase más arriba].
Una Europa basada en la solidaridad y la cooperación debe dar la espalda a la competencia y la rivalidad que nivelan «por abajo». La lógica neoliberal ha conducido a la crisis y ha revelado su fracaso. Dicha lógica ha empujado los indicadores sociales a la baja: menos protección social, menos empleo, menos servicios públicos. Los que se han beneficiado de esta crisis lo han hecho pisoteando los derechos de la mayoría. ¡Los culpables han ganado, las víctimas pagan! Esta lógica, que subyace en todos los textos fundadores de la Unión Europea, comenzando por el Pacto de Estabilidad y Crecimiento, debe atacarse directamente: no se puede sostener. El objetivo prioritario debe ser otra Europa basada en la cooperación entre los Estados y la solidaridad entre los pueblos. Para ello, las políticas presupuestarias y fiscales no deben ser uniformes, ya que las economías europeas presentan grandes diferencias, pero hay que coordinarlas para que finalmente surja una nivelación «por arriba». Hay que imponer políticas globales a escala europea que incluyan inversiones públicas masivas para la creación de empleo público en áreas claves [de los servicios comunitarios a las energías renovables, de la lucha contra el cambio climático a los sectores sociales básicos].
Esta otra Europa democratizada debe, según el CADTM, trabajar para imponer principios no negociables: el fortalecimiento de la justicia fiscal y social, decisiones dirigidas a elevar el nivel y la calidad de vida de sus habitantes, el desarme y la reducción radical del gasto militar [incluida la retirada de las tropas europeas de Afganistán y la salida de la OTAN], optar por energías sostenibles sin recurrir a la nuclear, rechazo de los organismos modificados genéticamente [OGM]. También debe acabar resueltamente con su política de fortaleza sitiada frente a los inmigrantes y convertirse en un socio justo y verdaderamente solidario con los pueblos del Sur del planeta.

Notas:
(1) Ver http://www.cadtm.org/IMG/pdf/Tract_CADTM_Europe_DEF_27aout2010.pdf. En este artículo recuperamos estas ocho propuestas, las actualizamos y las desarrollamos.
(2) Ver, de Éric Toussaint, Banco Mundial. El golpe de Estado permanente, capítulo 4.
(3) Pensamos en Irlanda, que aplica una tasa sólo del 12,5% sobre los beneficios de las sociedades.
(4) Hay que señalar que esa tasa del 90% se impuso a los ricos a partir de la presidencia de Franklin Roosvelt en Estados Unidos en los años 30.
(5) Ver, de Damien Millet y Éric Toussaint, La Crise, quelles crises?, Aden-CADTM, CETIM, 210, capítulo 6.
(6) Las ventas al descubierto permiten especular sobre la bajada de un título vendiendo finalmente dicho título cuando ni siquiera se tiene. Las autoridades alemanas han prohibido las ventas al descubierto mientras que las autoridades francesas y las de otros países se oponen a esa medida.
Éric Toussaint es doctor en Ciencias Políticas por las universidades de Lieja y París VIII, presidente del CADTM Bélgica, miembro del Consejo Internacional del Foro Social Mundial y de la Comisión Presidencial de Auditoría Integral de la Deuda (CAIC) de Ecuador, miembro del Consejo Científico de ATTAC France, autor de los libros: Un coup d’œil dans le rétroviseur. L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui (Cerisier, 2010), Banque du Sud et nouvelle crise internationale (CADTM-Syllepse, 2008), Banque mondiale: le coup d’Etat permanent (CADTM-Syllepse-Cetim, 2006), La finance contre les peuples (CADTM-Syllepse-Cetim, 2004) y coautor con Damien Millet de los libros: La Crise, quelles crises? (Aden-CADTM-Cetim, 2010), 60 questions 60 réponses sur la dette, le FMI et la Banque mondiale (CADTM-Syllepse, 2008) y Les tsunamis de la dette (CADTM-Syllepse, 2005). La próxima obra, que aparecerá en junio de 2011, es: La Dette ou la Vie, Aden-CADTM, 2011 (obra colectiva coordinada por Damien Millet y Eric Toussaint).
Fuente. http://www.cadtm.org/Huit-propositions-urgentes-pour
 
http://www.rebelion.org/noticia.php?id=126959

Autómatas de la información

Ignacio Ramonet

Identificar lo que el público quiere leer con base en los términos ingresados en los motores de búsqueda y alistar grandes cantidades de redactores para producirlo: éste es el principio de las “granjas de contenidos” que se multiplican en internet. Nace así un nuevo periodismo, cuya fórmula es la de “artículos a pedido” que satisfagan las necesidades comerciales de sus clientes y hagan felices a sus lectores.
 
La búsqueda de rentabilidad lleva a los medios de comunicación a interrogarse más que nunca acerca del tipo de informaciones que le gustaría leer al público. Parten de una constatación: a la mayoría de la gente le interesa verdaderamente menos del 15% de lo que publican los diarios. Habría entonces un problema de oferta, que no se correspondería, o no suficientemente, con la demanda. Se plantean entonces dos preguntas: ¿qué tipo de informaciones brindar?, ¿y cuándo hacerlo exactamente?
Preguntas tan antiguas como los medios masivos, a las que internet podría permitir responder, por primera vez, con la ayuda de algunos nuevos instrumentos. Entre otros, Google Trends, un servicio que ofrece la posibilidad de “conocer la frecuencia con que un término ha sido escrito en el motor de búsqueda de Google, con la posibilidad de conocer esos datos por región y por idioma” (1). Así, es posible saber, en tiempo real, cuáles son los temas de actualidad que más interesan a los internautas en un momento dado. 
 
Partiendo de esta información, Google News puso a punto un servicio gratuito, agregador de informaciones en línea, que presenta, de manera automatizada, artículos extraídos en forma permanente de innumerables fuentes de la red y, en particular, de los demás medios. (…) [Pero] el gran pionero de una fórmula nueva de “artículos a pedido” es el sitio estadounidense Demand Media (www.demandmedia.com) creado en 2006. Según su “Manifiesto”, se ha fijado la “misión” de “satisfacer la demanda mundial de contenidos de valor comercial”. Pero no de cualquier contenido, dado que su muy ambicioso objetivo es “crear contenidos que resuelvan problemas, respondan a los interrogantes, permitan ahorrar dinero, hagan ganar tiempo y hagan feliz a la gente” (2). ¡El medio-felicidad!
 
Contenidos low cost
 
¿Cómo lo hace? Es muy simple, explica una periodista: “Para determinar qué temas deben ser tratados, el algoritmo de Demand Media toma en cuenta los términos más buscados en internet, las palabras clave más solicitadas por los publicitarios, y la existencia o no de artículos relativos a esos temas en la red. Pone sobre la balanza lo que quieren saber los internautas y hasta qué punto los anunciantes están dispuestos a pagar para aparecer junto a esos temas. Una vez que la demanda ha sido identificada por el algoritmo, los temas a tratar se ponen en línea en Demand Studio, la plataforma por la que pasan los 10.000 redactores y videastas freelance que suministran a la sociedad artículos y videos. A estos últimos les basta con inscribirse en el sitio internet del Studio y esperar los pedidos de los temas que allí se exhiben; a veces 62.000 sugerencias en un solo día. Se les paga por artículo (10 dólares) o por video (20 dólares)” (3).
 
Demand Media ha inventado así, con la industrialización masiva de la producción de contenidos en línea, la información low cost. A título de ejemplo, durante el segundo trimestre de 2010, sus 10.000 colaboradores produjeron, en promedio, cerca de 6.000 artículos escritos o videos, ¡por día! (…) Por supuesto, a semejante ritmo, no debe esperarse una información de calidad. Pero este sitio se ha convertido en el más importante contribuyente de YouTube, al que le provee entre 10.000 y 20.000 videos por mes, que generan alrededor de 1,5 millones de páginas vistas por día… Y, fenómeno raro aún en el ámbito de los medios de comunicación en línea, Demand Media es un negocio que funciona: en 2009 su facturación se estimaba entre 200 y 300 millones de dólares.
 
Con el mismo espíritu, uno de los portales más populares de la red y gran rival de Google, Yahoo!, creó en Estados Unidos, en julio de 2010, un sitio de información, The Upshot, en el que los temas tratados tampoco están determinados por periodistas sino únicamente por las estadísticas de búsqueda de los internautas en el conjunto de la red Yahoo!, y particularmente en su sitio agregador de informaciones Yahoo! Noticias (4). Por otra parte, en mayo de 2010 Yahoo! compró una empresa estadounidense especializada en la producción de contenidos low cost a pedido, Associated Content. “Sus trabajadores pasan revista a más de 50.000 artículos, imágenes, sonidos y videos propuestos, cada mes, por unos 380.000 contribuyentes independientes que producen todo tipo de artículos sobre los temas más variados” (5). A los internautas que desean escribir y ser publicados, Associated Content les explica que, además, pueden ganar algo de dinero, porque la empresa ha sido creada “con la idea de que cualquiera que ofrezca informaciones instructivas, críticas, guías, entrevistas, editoriales y otros, debe poder ser pagado y remunerado por su pericia” (6).
 
De alguna manera, se trata de una “masificación planetaria” de la colaboración a destajo. A estas plataformas se las denomina “granjas de contenidos” o “fábricas de información”. ¿Quién compra esas informaciones “a tarifas reducidas”? “Asociaciones, sociedades, sitios de internet, revistas y grupos de prensa, empresas que desean aumentar su audiencia natural y por lo tanto sus ventas, sus ingresos publicitarios o la cantidad de potenciales clientes” (7).
 
El grupo estadounidense AOL, uno de los pioneros de internet, hoy separado del grupo Time Warner y en fase de fuerte reestructuración, decidió a su vez “reposicionarse como empresa de información” (8); con este propósito compró, en febrero de 2011, el diario en línea The Huffington Post. AOL lanzó en 2010 su propia “granja de contenidos”, Seed.com, que recibe artículos de jóvenes nóveles en el periodismo, la literatura o la fotografía sobre temas extremadamente diversos (entretenimientos, salud, deportes, animales domésticos, nuevas tecnologías, economía y finanzas, viajes, política) para difundirlos en sus numerosos sitios especializados (Daily Finance, Stylelist.com, AOL Travel, Moviefone, Wow.com, AOL Food, etc.). Como explica Saul Hansell, uno de los responsables de Seed.com, ex reportero de The New York Times, “se trata simplemente de retomar el modelo de las colaboraciones periodísticas tal como siempre ha existido, y de hacerlo mucho más eficaz” (9). (…)
 
“Economía del click”
 
También en Europa comienzan a crearse este tipo de “granjas de contenidos”. Populis, de origen italiano, es la plataforma líder, cuyo presuntuoso eslogan proclama: “Cuando la creación de contenido se encuentra con la ciencia de la web”. Reivindica más de 18 millones de visitantes únicos por mes. Sus responsables establecieron una base de datos de unos 16 millones de temas que interesan tanto a los internautas como a eventuales anunciantes cuyas publicidades serían exhibidas junto con los artículos. Éstos no están escritos por periodistas profesionales sino por “redactores freelance”, aficionados apasionados por un tema preciso, que saben escribir correctamente y cuyas candidaturas son solicitadas por el sitio. La tarifa de las colaboraciones varía de 5 a 150 euros según la dimensión del artículo y la calidad de la escritura.
 
En Francia también surgen sitios de contenidos a pedido (10). Así, Wikio, portal europeo de indexación de flujos de información, seduce a alrededor de 3 millones de visitantes únicos por mes. Su sitio LesExperts (www.les-experts.com) presenta artículos –sobre todo de vida práctica (11)– establecidos en función de los temas plebiscitados por los internautas. Su ambición es ofrecer alrededor de 100.000 artículos por mes redactados por un ejército de blogueros remunerados con un fijo al momento de la aceptación del artículo, más un complemento variable en función de la audiencia de los artículos, de los ingresos publicitarios y de la experiencia del bloguero.
 
En cambio, la revista en línea canadiense Suite101, presente en Francia desde septiembre de 2009 (www.suite101.fr), no paga por artículo a sus colaboradores freelance. Sólo les paga lo que denomina “ingresos publicitarios” cuando los avisos publicitarios, vendidos a tarifas muy ventajosas, y difundidos con los artículos, son “cliqueados” por los internautas. Ahora bien, una encuesta estadounidense sobre la economía en línea mostró, en 2010, que el 79% de los lectores de informaciones en la red no cliquean nunca, o muy raramente, una publicidad (12). Ávidos de “reducir costos” a expensas de los periodistas, los grupos de prensa tradicionales comienzan a mostrar interés por estos nuevos métodos de producción “participativa” de contenidos. Así, el grupo de prensa alemán Hubert Burda Media, propietario de 186 revistas en una decena de países, adquirió entre el 35 y el 40% del capital del sitio Suite101.
 
¿Pueden estas “fábricas de información” competir con los medios de información clásicos o los sitios “en línea” producidos por periodistas profesionales? La mayor parte de los dueños de estas “granjas de contenidos” piensan que no, por dos razones: en primer lugar, consideran que el nicho de los sitios de actualidad está saturado; luego, afirman que de ninguna manera buscan insertarse en ellos. Los artículos que ofrecen (cortos, fáciles, consensuales) se refieren sobre todo a la vida práctica, a la “manera de vivir mejor cotidianamente”, a los consejos de tipo self help (auto-ayuda), a las recomendaciones en materia de salud, dinero, empleo, entretenimiento, viajes… Estos sitios de contenidos low cost buscan sobre todo grandes volúmenes de audiencia para vender publicidad a muy bajos precios y apostar a una “economía del click”. Presidente y fundador de Populis, Luca Ascani piensa que su sitio puede, de todas maneras, revelarse como complementario: “En internet, 20 a 25% de la información consumida proviene de los medios tradicionales, 60 a 65% de búsquedas, y alrededor del 15% de los contenidos compartidos a través de las redes sociales. Nosotros intentamos cubrir esas tres zonas y aportar respuestas adecuadas” (13).
 
Sin embargo, con la crisis de los medios, algunos sitios gratuitos de información en línea observan de cerca el éxito de las “granjas de contenidos” (…) Incluso ciertos diarios de referencia piensan en ellas. El grupo estadounidense The Washington Post Company, editor del célebre diario, adquirió en julio de 2010 iCurrent, una start-up que propone a los internautas consultar un “diario adaptado a sus centros de interés”. Está concebido automáticamente mediante la agregación de los contenidos de 27.000 sitios de prensa y de blogs ofrecidos al internauta, que puede afinar esas propuestas (14). Esta perspectiva espanta especialmente a Bill Keller, director de The New York Times: “No dejaría el destino de la información en las manos de Google” (15).
 
Notas
1 Artículo “Google trends” de Wikipedia, consultado el 10-2-11.
2 “Our Manifesto”, www.demandmedia.com
3 Caroline Boudet, “Demand Media, l’usine à infos du Web”, Les Echos, París, 23-11-09.
4 Véase Cécile Ducourtieux y Xavier Ternisien, “Quand les internautes dictent l’actualité”, Le Monde, París, 13-7-10.
5 Agence France Presse, 18-5-10.
6 L’Expansion.com, 19-5-10.
7 “Fermes de contenus: business plan et métriques”, diciembre de 2010, www.tubbydev.com
8 L’Expansion.com, 17-3-10.
9 Ibid.
10 Nicolas Rauline, “Les ‘fermes de contenus’ à la demande se lancent à la conquête du marché français”, Les Echos, 21-12-10.
11 Ejemplos de temas: “¿Cómo tener éxito en una entrevista de trabajo?, ¿Cómo vender el departamento?, ¿Qué shampú usar para cabellos grasos?, ¿Dónde comprar claveles baratos?”.
12 Le Monde, París, 20-3-10.
13 Nicolas Rauline, art. cit.
14 Maris-Catherine Beuth, “Les nouvelles ‘ficelles’ des sites d’infos américains”, 18-7-10, www.lefigaro.fr
15 “Yo no dejaría el destino de las noticias en manos de Google”, El País, Madrid, 25-7-10.
 
Ignacio Ramonet es Director de Le Monde diplomatique, edición española. Este texto se ha extraído de su libro L’Explosion du journalisme. Des médias de masse à la masse de médias, Galilée, París, marzo de 2011.
 
Traducción Lucía Vera
 
http://www.rebelion.org/noticia.php?id=126965

Pedir una pizza en un futuro...

Lo que sigue es una descripción de lo que puede llegar a ser el encargar una pizza en los EEUU dentro de unos años:
(El corresponsal desde USA agrega que este diálogo imaginario sería muy gracioso... de no ser que de seguir así las cosas, esto se volverá algo absolutamente real, y muy pronto...) 
 
OPERADOR: Gracias por llamar a New Pizza Hut. ¿Puedo tener su Número de Identificación Nacional?

CLIENTE: Este... es que yo sólo quiero encargar una pizza...

OPERADOR: Pero para eso yo debo tener su Número de Identificación Nacional.

CLIENTE: Bueno... mi número es... espere... 610 2049998 - 45 - 54610.

OPERADOR: Gracias, Mr. Sheehan. Veo que Usted vive en el #1742 de Meadowland Drive; su teléfono particular es el 494 2366 494 2366, su oficina está en Lincoln Insurance con el teléfono 745 2302 745 2302, y su celular es el 266 2566 266 2566 . Y usted está llamando, veo, desde su casa.

CLIENTE: Es realmente cierto... pero ¿de dónde saca toda esa información?
OPERADOR: Es que estamos conectados a la instant.USA.infonet

CLIENTE: ¿Y eso qué es?

OPERADOR: El Sistema Nacional de Seguridad. Esa conexión agrega tan solo 15 segundos al tiempo de cada pedido. Bueno, ¿qué pizza quiere?

CLIENTE: Quisiera dos de sus 'All meat special pizza'.

OPERADOR: No creo que sea una buena idea, señor...

CLIENTE: ¿Cómo? ¿Qué dice?

OPERADOR: Señor, sus informes médicos y otros sensores nos indican que Usted es hipertenso, y lo que es más, su colesterol y triglicéridos ya duplican los valores aceptables. El Seguro Nacional de Salud no nos autoriza a venderle algo que constituye para usted una elección muy peligrosa.

CLIENTE: Pero... ¿y qué me recomienda?

OPERADOR: Lo ideal para Usted sería nuestra 'Low fat' pizza de soya. Le aseguro que le encantará.

CLIENTE: ¿Y por qué se imagina que eso puede llegar a gustarme?

OPERADOR: Es que vemos en pantalla que la semana pasada Usted consultó en una biblioteca pública el libro: 'Porotos de soya para el gourmet'. Por eso le sugerí la pizza de soya.

CLIENTE: Bueno, en fin.... Mándeme dos, de tamaño familiar.

OPERADOR: Perfecto. Eso será suficiente para Usted, para su esposa y sus dos hijos. Y las sobras servirán para alimentar a sus dos perros... El total es 49.99 US $.

CLIENTE: Bien, tome el número de mi tarjeta de crédito...

OPERADOR: Lo siento, señor. Deberá pagar en efectivo. Vemos que su crédito en la tarjeta VISA está totalmente excedido.

CLIENTE: No se preocupe, cuando llegue la pizza ya habré regresado del cajero automático del banco de mi esquina para sacar el efectivo.

OPERADOR: No creo que sea posible, señor. No podrá sacarlo pues también ya excedió el límite del efectivo disponible.

CLIENTE: Venga igual. Mi esposa me confirma que tiene el efectivo necesario en casa. Y tenemos hambre, ¿cuánto demorarán?

OPERADOR: Estamos un tanto demorados, unos 55 minutos aproximadamente. Veo que está cerca, si usted quiere puede retirarlas personalmente, aunque ignoro si tiene ganas de cargar pizzas en una moto.

CLIENTE: ¿Y cómo sabe que no iré en auto?

OPERADOR: Me aparece que, dado que usted se demoró en el pago de las cuotas, su automóvil fue incautado por el vendedor hace dos meses. En cambio su moto Harley ya está pagada y usted llenó el tanque ayer por la tarde.

CLIENTE: Pero, ¿por qué no se van al mismísimo infierno, acaban de calentar allí las pizzas y de paso me saludan al diablo?

OPERADOR: Yo le aconsejo, señor, que modere su lenguaje. Veo que fue denunciado por un policía de tránsito hace 14 meses por insultarlo y.... ah, sí... veo que un juez lo condenó a pasar tres meses en prisión por igual delito... Y salió hace dos semanas... ¿Son estas las primeras pizzas que encarga desde que salió en libertad?

CLIENTE: .... (sin habla).

OPERADOR: ¿Algo más, señor?

CLIENTE: Sí. Tengo un cupón de una oferta que dan ustedes de una Coca Cola de 2 litros con cualquier orden.

OPERADOR: Lo siento, pero nuestro aviso, al final, en letra pequeña, incluía una cláusula que indicaba que estamos inhibidos de ofrecerle gaseosas a diabéticos, tal como la Constitución vigente lo indica. Y usted aparece en un reciente chequeo con un principio de diabetes.
CLIENTE: .... Pues mire, cancele mi orden y usted de paso, métase las dos pizzas en el CULO.

OPERADOR: Qué pena no poder complacerle, pero yo soy un robot-ordenador y carezco de ese orificio. Tenga un buen día y gracias por llamar a New Pizza Hut
 
http://cultural.argenpress.info/2011/04/pedir-una-pizza-en-un-futuro.html

Geometry of La Distinction - Latest methodological innovations in geometric data analysis on cultural practices

Philippe Bonnet (LPNCog, Paris Descartes-CNRS), Frédéric Lebaron (CURAPP, U. Picardie J. Verne-CNRS)

Geometry of La Distinction

Pierre Bourdieu : Economic Models against Economism

Frédéric Lebaron

The use of economic analogies by Bourdieu has often been the object of much criticsm. For some scholars, it reveals an “economistic” vision of the social world too much inspired by neoclassical economics. For others, it is a kind of mechanical metaphor transposed to cultural phenomena in a determinist way, as in the holistic (Marxist) tradition. In order to understand this usage and to refute these contradictory criticisms, we return to and focus on the very first occurrences in the 1958-1966 period – the focus of our paper - of what Bourdieu would call a “general economy of practices” in his book "Esquisse d’une théorie de la pratique". -  Pierre Bourdieu : Economic Models against Economism1 Frédéric Lebaron

14 respostas a 14 perguntas frequentes sobre a aposentação

Eugénio Rosa

Em Abril de 2010 divulgamos um documento em que respondemos a 27 perguntas frequentes que os trabalhadores da Administração Pública nos colocavam, por email, sobre a aposentação (RESPOSTAS ÀS 27 PERGUNTAS MAIS FREQUENTES SOBRE A APOSENTAÇÃO -Actualizado em 15.4.2010). E isto porque era materialmente impossível responder individualmente a cada trabalhador. No entanto, apesar dessas respostas e de ser da responsabilidade dos serviços da CGA informar e esclarecer os trabalhadores, o certo é que todos os dias recebemos pela Internet pedidos de esclarecimento ou de conselho que, infelizmente, devido ao seu volume não conseguimos responder. Por essa razão seleccionamos mais 14 questões, que não constam do nosso documento anterior, que constituem as perguntas mais frequentes que os trabalhadores continuam a colocar. - 14 RESPOSTAS A 14 PERGUNTAS FREQUENTES SOBRE A APOSENTAÇÃO

http://www.eugeniorosa.com/Page/1050/%C3%9ALTIMO-ESTUDO.aspx

A outra face da NATO

Rui Namorado Rosa

A NATO é o principal braço armado do imperialismo. Mas os meios que utiliza não se resumem às agressões militares abertas. Tem também um longo e criminoso currículo de organização de grupos clandestinos e acções secretas de carácter terrorista e fascista.
Todos nós já vivemos um lapso de tempo durante o qual numerosos sucessos conduziram a conflitos armados em quase todas as partes do mundo. A génese desses conflitos tem sido quase sempre intrigante. As notícias sobrecarregadas de imagens e as análises convertidas em propaganda, com suas doses de racionalidade e de emoção, as mensagens subliminares que circulam, a avalanche de factos e mensagens que nos submerge, anestesiam o observador que de cidadão corre o risco de ser convertido em espectador.
A racionalidade que justifica a inevitabilidade que desemboca em guerra é uma manipulação cruel e ignóbil. Compreender a realidade subjacente a “fazer a guerra” passa por entender um bocado de história e de economia e outros conhecimentos mais. Mas não basta depurar e avaliar os factos visíveis. É preciso ir aos estratos ocultos da realidade, porque “fazer a guerra” passa muito por ocultar, intimidar, manipular e mentir. Ao “inimigo”, aos aliados e ao próprio povo.
Obras publicadas por antigos oficiais na reserva e investigações conduzidas por novos investigadores têm vindo a iluminar, ainda que palidamente, essa face oculta de “fazer a guerra”. A NATO, cumpridos sessenta anos de experiência no terreno sob a liderança dos EUA, durante os quais esta potencia e aquela aliança acumularam uma impressionante sucessão de acções e golpes militares, de batalhas e de guerras prolongadas à roda do mundo, merece particular atenção. Muito do que se passa no mundo tem ou ameaça ter a sua mão. No Médio Oriente, nos Balcãs, no Cáucaso, na Ásia Central, na América Latina e em África, lá onde os conflitos e as guerras se sucedem “inexplicavelmente” - como se esse fosse o estado normal da natureza humana, o que não é.
Este artigo tomou como ponto de partida o trabalho do investigador suíço Daniele Ganser e outras investigações que têm emergido recentemente sobre a estratégia de tensão e particularmente a “Operação Gladio” conduzida sob os auspícios da NATO [1].
UMA REVELAÇÃO NO FIM DA GUERRA-FRIA
Em Itália, 1990, o juiz Felice Casson, enquanto investigando actos terroristas atribuídos à extrema-direita, descobriu nos arquivos dos serviços secretos militares italianos evidência de um até então desconhecido “exército de retaguarda” com ligação à NATO. Um documento datado de 1 de Junho de 1959 registava a existência de um “comité de planeamento clandestino” (CPC) directamente conectado ao supremo quartel-general das forças aliadas na Europa (SHAPE) sediado em Bruxelas, comité que coordenaria operações anti-comunistas clandestinas e operações armadas não convencionais. O mesmo documento remetia para um outro anterior, de 16 de Novembro de 1956, um acordo entre a CIA e o SIFAR (anterior serviço de informações das forças armadas italianas) que constituía a base da Operação Gladio [2,3].
O assunto foi levado ao Senado italiano, que no Verão desse ano de 1990 constituiu uma comissão de investigação na qual o primeiro-ministro Giulio Andreotti comprovou a existência da referida cooperação entre os serviços secretos dos dois países, sob a coordenação da NATO através do citado CPC e de um outro “comité clandestino aliado” (ACC). «Após organizada a [dita] resistência clandestina, a Itália foi chamada a participar nos trabalhos do CPC em 1959, no âmbito do “supremo quartel-general das forças aliadas na Europa” (SHAPE), […] em 1964 os serviços secretos italianos entraram também para o ACC, um organismo encarregue de coordenar a rede de evasão e fuga entre as várias nações» [4].
O primeiro-ministro mais informou e descreveu a existência de numerosos esconderijos de armamento e outros equipamentos espalhados pelo país, para aprovisionamento de unidades de guerrilha de retaguarda, independentes das forças regulares. E alegou que todos os primeiros-ministros anteriores o haviam sabido também. Vários outros políticos negaram colaborar no inquérito ou o conhecimento dos factos. Só o Presidente da Republica de então, Francesco Cossiga, o confirmou e por se orgulhar de ter sido anteriormente (logo após a Segunda Guerra Mundial) parte activa na implementação da Operação Gladio. O relatório da comissão do Senado foi publicado em 1995, não obstante o silencio de várias partes inquiridas e as dificuldades de consensualização no seio da mesma comissão [5,6].
Ainda assim a investigação estabeleceu que: «Obviamente as tensões que caracterizam estes 40 anos e que foram objecto de análise tiveram também raízes sociais e portanto internas. Contudo, tais tensões nunca teriam perdurado tanto tempo e não teriam atingido tão trágicas dimensões, e o caminho da verdade não teria sido bloqueado tantas vezes, se a situação política interna não tivesse sido condicionada e supervisionada pelo quadro internacional em que a Itália estava integrada» [7,8].
Os senadores reflectiam neste texto sintético o elevado nível atingido pela violência na Itália durante a Guerra-Fria comparativamente a outros países europeus. Na década de 70, acções terroristas, maioritariamente conduzidas por comandos de extrema-direita, provocaram cerca de 5 mil mortes; só no ano de 1978 registaram-se mais de 3 mil acções da extrema-direita, de que resultaram 831 mortos e 3121 feridos. O trágico rapto e assassínio de Aldo Moro em 1978 às mãos das “Brigadas Vermelhas” foi um acontecimento significativo; Aldo Moro, então presidente da Democracia Cristã, que fora chefe de governo por várias vezes e que então era o negociador do “compromisso histórico” entre a Democracia Cristã e o Partido Comunista para formação de um novo governo bipartidário foi, segundo vários testemunhos, “sacrificado” para proteger a Operação Gladio e fazer valer os objectivos desta. Nas palavras de Steve Pieczenik, agente enviado pelo Presidente dos EUA para integrar a “comissão de crise” que acompanhou o rapto: «Tivemos de sacrificar Aldo Moro para manter a estabilidade da Itália» [9] [10].
Um grupo de senadores encabeçados por Giovanni Pellegrini prosseguiu a sua investigação e publicou um relatório adicional em 2000. Aí afirmam que, para além de preparar a resistência a uma hipotética invasão soviética, a organização paramilitar secreta Gladio combateu os Partidos Comunista e Socialista Italianos, em colaboração com a CIA, os serviços secretos militares italianos e terroristas de extrema-direita italianos, a pretexto de que aqueles partidos atraiçoassem a NATO a partir do interior do país. Segundo o juiz Felice Casson, a estratégia de tensão foi aplicada durante a Guerra-Fria em contra-posição à esquerda italiana «isto é, visando criar tensões no seio do país a fim de promover tendências sociais e políticas conservadoras e reaccionárias (…) enquanto a estratégia era aplicada, era necessário proteger os que estavam por detrás dela, porque a evidencia que os implicava estava sendo descoberta. As testemunhas retiveram informação para protegerem os extremistas direitistas» [11,12].
Na análise de Daniele Ganser, a bivalência dos exércitos secretos manifestou-se diferentemente nos diferentes países, de acordo com a situação política interna de cada um. Em Itália, onde o partido comunista emergiu da guerra com prestígio pelo seu papel na resistência ao nazi-fascismo, com forte intervenção na vida política do país e implantação eleitoral, a Gladio teve um forte envolvimento na manipulação e desestabilização da vida política do país, que contribuíram para o enfraquecimento do sistema democrático. Na Suíça, onde aquelas condições não se verificaram, as respectivas consequências também não. Ainda segundo esse autor, em Espanha, Portugal, Grécia e Turquia, países com acentuado ascendente das forças armadas na vida política, os exércitos secretos intervieram no combate às oposições aos respectivos regimes [13].
Em 22 de Novembro de 1990, o Parlamento Europeu debateu as então recentes revelações das investigações feitas pelo juiz Felice Casson e pelo Senado italiano. A questão suscitou reacções desencontradas das várias famílias políticas, uns valorizando a “prudente precaução” outros as “fontes de terror”, uns denunciando a manipulação conduzida pelos exércitos secretos que em nome da defesa da democracia de facto a debilitaram, outros a ofensa aos órgãos de soberania a cujo controlo essas organizações clandestinas se subtraíram. Sem competências expressas nas esferas da defesa e segurança, o Parlamento apenas aprovou uma resolução de protesto dirigida à NATO e aos EUA, e recomendou «a todos os estados membros que tomassem medidas, se necessário constituindo comissões parlamentares de inquérito, para recensear a lista completa de organizações envolvidas, e ao mesmo tempo apurar as suas ligações aos respectivos serviços de inteligência de estado, e as suas eventuais ligações com grupos terroristas e ou outras práticas ilegais». Apenas a Itália, a Bélgica e a Suíça (esta não sendo da União) realizaram investigações parlamentares e publicaram os correspondentes relatórios. Demais instâncias de países europeus, bem como dos EUA e a NATO, não deram qualquer seguimento às interpelações ou recomendações – prolongando o silenciamento de numerosos atentados terroristas e crimes de morte, e de usurpação de direitos e garantias fundamentais e de soberanias de estado.
Nas palavras do MP Vandemeulebroucke: «os orçamentos destas organizações secretas são igualmente secretos. Não foram discutidos em qualquer parlamento. E nós queremos expressar a nossa preocupação pelo facto de (…) agora se descobrir que existem centros de tomada de decisão e de sua consecução que não estão sujeitos a qualquer forma de controlo democrático». E nas do MP Falqui: «Não haverá um futuro, senhoras e senhores, se não eliminarmos a ideia de termos vivido numa espécie de estado dual - um aberto e democrático, o outro clandestino e reaccionário. É por isso que queremos saber o quê e quantas redes Gladio têm existido nos anos recentes nos estados membros da Comunidade Europeia» [14].

A GÉNESE DESSAS ORGANIZAÇÕES SUBVERSIVAS

Operações secretas na retaguarda da frente inimiga atingiram larga extensão durante a Segunda Guerra Mundial. Winston Churchill, 1940, criou um exército secreto britânico designado “Executivo de Operações Especiais” (SOE) cuja missão era «incendiar a Europa através do apoio a movimentos de resistência e da condução de acções subversivas em território detido pelo inimigo» [15]. O SOE manteria íntimas relações com os serviços de outros países onde o Reino Unido operou.
Em Outubro de 1945, o estado-maior britânico determinou a criação de uma rede, baseada na experiência da SOE, capaz quer de rápida expansão em caso de guerra, quer de assistir operações clandestinas britânicas em tempo de paz. Consequentemente, após a Guerra, alicerçados na longa experiencia do SOE em guerra secreta, os serviços secretos estrangeiros britânicos MI6 desempenham um papel fulcral no estabelecimento de exércitos secretos de retaguarda anti-comunista, organizados por vários serviços secretos nacionais estrangeiros [16].
Em Novembro de 1990, quando a Operação Gladio foi revelada na Itália com suas ramificações pelo continente, o primeiro-ministro John Major declinou comentar as revelações e as suspeitas. Mas o general italiano Gerardo Serravalle que comandara a Gladio italiana entre 1971 e 74, em entrevista à BBC em 1991 confirmou a intensa colaboração mantida com a organização britânica. Pela mesma altura foi confirmado também o íntimo envolvimento britânico com os serviços secretos suíços [17,18].
Em breve os serviços secretos norte-americanos se infiltrariam beneficiando da cumplicidade Anglo-Americana. Lício Gelli, líder da loja maçónica P2, desmascarada em Itália em 1981, ardente anti-comunista que manteve cumplicidades com os norte-americanos, bem como Rupert Allason, conservador inglês, editor de Intelligence Quarterly, confirmaram a secreta cooperação Anglo-Americana no apoio às redes de retaguarda anti-comunista na Europa ao longo da Guerra-Fria [19,20].
Os modernos serviços secretos norte-americanos foram também inspirados e assistidos pelos serviços secretos britânicos, desde o início da Segunda Grande Guerra Mundial, tirando partido da experiencia do SOE. Após o fim da Guerra, em 1947, os serviços norte-americanos foram reestruturados na “Central Intelligence Agency” (CIA) e no “National Security Council” (NSC). Logo em Junho de 1948 o NSC emitiu uma directiva autorizando a CIA a levar a cabo acções clandestinas em todo o mundo e criando um ramo da CIA (designado OPC) dedicado a tais acções.
Tais acções abrangiam e abrangem «propaganda, guerra económica, acções preventivas incluindo sabotagem, anti-sabotagem, demolição e medidas de evacuação; subversão contra estados hostis incluindo apoio a movimentos de resistência clandestinos, grupos de guerrilha e de libertação refugiados, e apoio a elementos autóctones anti-comunistas em países do mundo livre ameaçados». Todavia a directiva excluía a guerra convencional: «Tais operações não incluirão conflitos armados por forças militares identificadas, espionagem, contra-espionagem, nem acções de encobrimento e diversão para operações militares» [21].
Uma investigação no Senado dos EUA, liderada por Frank Church, concluída em 1976, verificou que as acções encobertas da CIA, até 1950 se haviam focalizado no estabelecimento de exércitos de retaguarda na Europa Ocidental, visando apoiar as forças armadas da NATO face a um hipotético ataque soviético; após o que essas acções passaram a compreender também golpes de estado e assassinatos de personalidades estrangeiras [22].
Uma investigação no Senado da Bélgica, no seguimento da “descoberta” dos exércitos secretos de retaguarda da NATO, revelou que desde 1948 existiu um “comité clandestino da união ocidental” (CCWU), que reunia regularmente responsáveis de serviços secretos europeus tendo em vista coordenar a guerra secreta não convencional anti-comunista. Quando o Tratado de Washington fundou a NATO em 1949, esse CCWU foi silenciosamente integrado na NATO, tendo tomado o nome “Clandestine Planning Committee” (CPC). Os senadores também confirmaram que um segundo centro de comando, designado “Allied Clandestine Committee” (ACC), tinha sido estabelecido em 1957 à ordem do supremo comando aliado para a Europa (SACEUR) [23].
O Pentágono, juntamente com a CIA, dirigia os exércitos clandestinos na Europa, enquanto no supremo comando SACEUR, um general norte-americano, supervisionava esses exércitos secretos.
A rede de guerra clandestina foi montada em extremo secretismo. Quando foi revelada em 1990, o porta-voz da NATO negou-a categoricamente num primeiro momento, a 5 de Novembro. No dia seguinte, um outro porta-voz declarou que o anterior desmentido fora falso, e que a NATO nunca comenta matérias de segredo militar [24].
A GLADIO EM PORTUGAL
Após a Segunda Guerra Mundial, o movimento anti-fascista português acreditou que havia chegado a hora de mudança de regime e mobilizou-se para esse efeito. Porém a ditadura contou ainda com as suas forças internas, a polícia política e a Legião Portuguesa; como contou ainda com solidariedade externa, sobretudo da parte dos EUA, que lhe assegurou o acesso à NATO em 1949.
Aquando da revelação da Operação Gladio em Itália, 1990, a imprensa portuguesa publicou noticias relativas à existência de um braço da Gladio em Portugal, organizado no seio da NATO e financiado pela CIA, localmente dirigida pela PIDE e dissimulada na Aginter Press. Gládio teria estado envolvida em assassínios em Portugal e em suas antigas colónias. Nomes referidos a propósito incluem Humberto Delgado, Eduardo Mondlane e Amílcar Cabral; embora a íntima cooperação entre várias organizações secretas com missões semelhantes ou complementares, de que a Operação Gladio era extensão e parte, torna essa atribuição individualizada vazia de sentido [25].
Segundo a investigação feita pelo Senado italiano, Aginter Press escondia um exército secreto comandado pelo capitão Yves Guillon, alias Yves Guerin-Serac, um francês veterano das guerras da Coreia, da Argélia e do Vietname; e bem assim um centro de informação da CIA-PIDE especializado em acções provocatórias; mais apurou que o ramo português da Gladio providenciara treino a elementos da extrema-direita italiana, a pista que havia conduzido a investigação até Portugal [26, 27].
Guerin-Serac chegou a Portugal em fins de 1962, tendo sido integrado como instrutor na Legião Portuguesa, organização paramilitar fascista de apoio ao regime, e depois numa unidade anti-guerrilha militar. Em Setembro de 1966, foi um dos que se constituíram na Aginter Press, nome apto a dissimular o apoio financeiro e operacional recebido de serviços secretos estrangeiros, para além da PIDE, e a presença de operacionais e aventureiros de várias nacionalidades. Segundo o próprio Guerin-Serac, «As nossas forças compreendem dois tipos de homens: Oficiais que vieram até nós depois de combaterem na Indochina e Argélia, e alguns mesmo após a guerra da Coreia (…) Intelectuais que, nesse período se dedicaram ao estudo das técnicas de subversão Marxista (…) Durante este período estabelecemos contactos próximos entre grupos que emergiam em Itália, Bélgica, Alemanha, Espanha e Portugal, com ideias afins, com o fito de formarmos o núcleo de uma verdadeira Liga Ocidental de Luta contra o Marxismo» [28].
Também segundo Guerin-Serac a Aginter Press participou, em colaboração com a CIA e a Força Especial de Barretes Verdes (EUA), em grupos operacionais na campanha “antiterrorista” que na Guatemala, entre 1968 e 1971, terá provocado cerca de 50000 mortos. Aginter esteve depois envolvida na guerra secreta que no Chile, em 1973, conduziu ao assassinato do Presidente legítimo Salvador Allende e à instalação do ditador Augusto Pinochet [29].
Aquando do 25 de Abril de 1974, a sede da Aginter Press em Lisboa foi encerrada, documentação e operacionais desapareceram. No relato de um jornalista italiano: «Três colegas meus estavam lá quando os arquivos da Aginter foram confiscados. Tiraram fotos de partes, muito poucas, do grande volume de informação confiscada (…) Os documentos foram destruídos pelos militares portugueses porque obviamente eles recearam complicações diplomáticas com os governos de Itália, França e Alemanha, caso as actividades da Aginter nos vários países europeus fossem reveladas» [30].
E quando em Novembro de 1990 chegou a revelação, as autoridades portuguesas questionadas negaram peremptoriamente existir qualquer registo da existência ou actividade da “estrutura Gladio” em Portugal [31].
Mas a investigação feita no entretanto revelou a Aginter Press como uma organização de sinistro sucesso. Não só pela sua intervenção intimidatória e repressiva em Portugal, e na sabotagem política aos movimentos de libertação nas colónias portuguesas; como também no suporte a organizações neo-fascistas e na manipulação de organizações esquerdistas na Europa, e ainda no treino e fornecimento de meios conducentes a actos violentos no quadro da estratégia de tensão; e mais além, no apoio a organizações ou regimes repressivos e criminosos na América Latina. [32]
Extintas no 25 de Abril, a PIDE e a Aginter Press, os seus agentes e operacionais dispersaram. Dos elementos mais responsáveis da PIDE alguns foram presos e levados a julgamento, a maioria dissimulou-se. Dos elementos da Aginter a maioria terá prosseguido a sua carreira criminosa no estrangeiro, outros ficaram dormentes no país. No auge do processo revolucionário, entre 1974 e 1976, de uns e de outros ressurgiu o Exercito de Libertação de Portugal (ELP) que, à sua maneira, prosseguiu a mesma estratégia de tensão, a clássica missão da Gladio, lançando acções terroristas, contra-informação, reanimação de grupos neofascistas, desestabilização política, visando eliminar a ferro e fogo e pela mentira a organização e o prestígio das forças democráticas incluindo o Partido Comunista. [33]
A Operação Gladio encontrou em Portugal terreno fértil durante a ditadura.
Um documento revelador da sua natureza e acção é uma carta de intimidação remetida a anti-fascistas na década de 60 ainda antes da constituição da Aginter Press. Essa carta ostenta a figura de um capacete romano com a palavra Gladius, e é subscrita por “Os Centuriões”. Dela destacamos as seguintes passagens: «Somos Cem. Poderíamos ser milhares a afirmar a Nação e defende-la dos Abutres e dos Traidores: dos abutres de fora; dos traidores de dentro. - Para afirmar a Nação e defendê-la dos Abutres seremos dezenas de milhar. Para defender a Nação dos traidores somos Cem. - Centuriões regressados de Angola, Moçambique e Guiné – somos cem. Condenamos a traição que o governo e os seus órgãos não consegue reprimir por meios legais. Somos cem que vimos tantas vezes a morte de perto que ela se tornou familiar. A morte será a nossa arma contra a traição!»
De forma sucinta, este documento comporta várias mensagens em consonância com os resultados das investigações feitas pelo Senado italiano e investigações subsequentes. Ele confirma a existência de uma organização clandestina com duas missões, uma de exército de retaguarda para a resistência em cenário de ocupação “soviética”, outra de vigilância e repressão sobre pessoas ou organizações que identificassem como ameaça “marxista”. Revela também a sua base e conexões militares, em Portugal e para além das suas fronteiras nas então colónias. E através das fórmulas de linguagem, identifica-se com a extrema-direita e a polícia política do passado regime.
O que mais uma vez comprova não ser bastante conhecermos a racionalidade do que nos é dito e mostrado, temos de também conhecer a racionalidade da mentira que nos é dada e da verdade ocultada. Isto no mundo tal qual é hoje e aqui.

Artigo publicado em Seara Nova n.º 1715, 2011, pp. 8-12

BIBLIOGRAFIA
1 - Daniele Ganser, NATO’s Secret Armies. Operation Gladio and Terrorism in Western Europe. Frank Cass, London January 2005.
Godon Duff: Gladio, How we terrorize ourselves, Veterans Today, November 14, 2010. (acedido 2 Março 2011)
http://www.veteranstoday.com/2010/11/14/gordon-duff-gladio-how-we-terrorize-ourselves/.
2 - Wikipedia, The Free Encyclopedia, Operation Gladio. (last modified on 23 February 2011; acedida 2 de Março de 2011)
http://en.wikipedia.org/wiki/Operation_Gladio
3 - Stato Maggiore della Difesa, Servizio Informazioni delle Forze Armate. Ufficio R - Sezione SAD: Le forze speciali del SIFAR e l’operazione GLADIO. Roma, 1 Giugno 1959. Documento disponível in Mario Coglitore (ed.): La Notte dei Gladiatori. Omissioni e silenzi della Repubblica.. Padova, 1992.
4 - Franco Ferraresi: A secret structure codenamed Gladio. Italian Politics. A Review. 1992, p. 30. - Ferraresi transcreve o documento de Andreotti publicado no diario italiano L’Unita, 14 Novembro 1990.
5 - Jean Francois Brozzu-Gentile: L’ affaire Gladio. Paris, Editions Albin Michel, 1994. p. 105.
6 - British daily The Observer, November 18, 1990.
7 - Senato della Repubblica. Commissione parlamentare d’inchiesta sul terrorismo in Italia e sulle cause della mancata individuazione dei responsabiliy delle stragi: Il terrorismo, le stragi ed il contesto storico politico. Redatta dal presidente della Commissione, Senatore Giovanni Pellegrino. Roma, 1995.
8 - Ibid., p. 364
9 - British political magazine Searchlight, No. 47, May 1979, p. 6.
10 – Hubert Artus, Pourquoi le pouvoir italien a lâché Aldo Moro, exécuté en 1978, Rue89, 02/06/2008. (acedido 2 Março 2011)
http://www.rue89.com/cabinet-de-lecture/pourquoi-le-pouvoir-italien-a-lache-aldo-moro-execute-en-1978
11 - Senato della Repubblica. Commissione parlamentare d’inchiesta sul terrorismo in Italia e sulle cause della mancata individuazione dei responsabiliy delle stragi: Stragi e terrorismo in Italia dal dopoguerra al 1974. Relazione del Gruppo Democratici di Sinistra l’Ulivo. Roma, June 2000.
12 - Peter Marshall, Gladio report, BBC Newsnight, April 4 1991.
13 - Daniele Ganser, The Secret Side of International Relations: An approach to NATO’s stay-behind armies in Western Europe. PSA conference, Leeds, April 7, 2005.
14 - Daniele Ganser, NATO’s secret armies linked to terrorism? 17 December 2004. http://globalresearch.ca/articles/GAN412A.html (acedido 2 de Março de 2011).
15 - David Stafford, Britain and European Resistance, 1940-1945. A Survey of the Special Operations Executive. Oxford, St. Antony’s College, 1980, p. 20.
16 - ibid., p. 203.
17 - Peter Marshall, Gladio report, BBC Newsnight, April 4 1991.
18 - Kevin Liffey, Secret Swiss Resistance Force Trained by British. In: Reuter News Service, September 19, 1991.
19 - Jean Francois Brozzu-Gentile: L’ affaire Gladio. Paris, Editions Albin Michel, 1994. p. 28.
20 - International news service Associated Press, November 14, 1990.
21 - NSC 10/2: National Security Council Directive on Office of Special Projects. June 18, 1948. In: Etzold and Gaddis, Containment: Documents on American policy and strategy, 1945-1950. New York, Columbia University Press. 1978.
22 - United States Senate. Final Report of the Select Committee to Study Governmental Operations with respect to Intelligence activities. Book VI: Supplementary detailed staff reports on foreign and military intelligence. 1976. (acedido 2 Março 2011).
http://www.archive.org/stream/finalreportofsel06unit#page/16/mode/2up
23 - Belgian Parliamentary Commission of Enquiry into Gladio, Resumo transcrito no periódico Belga Statewatch, Janeiro/Fevereiro, 1992.
24 - British daily The European, November 9, 1990.
25 - João Paulo Guerra: “Gladio” actuou em Portugal. O Jornal, 16 Novembro 1990.
26 - Senato della Repubblica. Commissione parlamentare d’inchiesta sul terrorismo in Italia e sulle cause della mancata individuazione dei responsabiliy delle stragi: Il terrorismo, le stragi ed il contesto storico politico. Redatta dal presidente della Commissione, Senatore Giovanni Pellegrino. Roma, 1995. (acedido 2 Março 2011)
http://www.clarence.com/contents/societa/memoria/stragi/index.htm
27 - Commissione parlamentare d’inchiesta sul terrorismo in Italia e sulle cause della mancata individuazione dei responsabili delle stragi. 9ª Seduta, 12 Fevereiro 1997. (acedida 2 Março 2011)
http://www.parlamento.it/parlam/bicam/terror/stenografici/steno9.htm
28 - Stuart Christie, Stefano Delle Chiaie. London, Anarchy Publications, 1984. p. 29.
29 - Peter Dale Scott, Transnational Repression: Parafascism and the US. British periodical Lobster Magazine, N.º 12, 1986. (acedido 2 Março 2011) http://www.8bitmode.com/rogerdog/lobster/lobster12.pdf
30 - Egmont Koch and Olivier Schröm, Deckname Aginter. Die Geschichte einer faschistischen Terror Organisation. Referenciado em: Daniele Ganser, The Secret Side of International Relations: An approach to NATO’s stay-behind armies in Western Europe. 2005.
31 - Diário de Noticias, 17 November 1990.
32 - Jeffrey M. Bale, Right-wing Terrorists and the Extraparliamentary Left in Post-World War 2 Europe: Collusion or Manipulation? Lobster Magazine N.º 18, 1989 (acedido 2 Março 2011).
http://www.8bitmode.com/rogerdog/lobster/lobster18.pdf
33 - Dossier Terrorismo – Um caso de violência política: o «Verão quente» de 1975, Lisboa, Edições Avante! 1978.


http://www.odiario.info/?p=2050
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